L'usage de la technologie nous promet un avenir meilleur à portée de main. Par le traitement rapide de l'information que les algorithmes permettent, l'intelligence artificielle semble en mesure de résoudre des tâches que l'humain ne peut accomplir par les ressources de son intelligence. Surtout, les résultats produits par les intelligences artificielles relèveraient du pur calcul, lorsque l'humain, être sensible, n'est jamais entièrement rationnel.
Prenons l'exemple de la justice. L'avocat doit élaborer la meilleure défense pour son client. Le juge doit rendre un jugement juste. Tous deux se fondent non pas sur leurs impressions, mais sur un ensemble objectif de règles, réunies dans les codes, et sur les jugements rendus dans le passé, la jurisprudence.
La justice humaine peut être accusée d'être partiale. Le juge étant un homme, il est toujours guidé par ses sentiments, expliquait déjà Aristote dans l'Antiquité. L'intelligence artificielle semble pouvoir apporter aux hommes une aide précieuse, afin de proposer des statistiques, d'analyser la jurisprudence, de proposer des stratégies juridiques, en toute impartialité.
Dès lors, l'intelligence artificielle, qui calcule la solution optimale sans éprouver de préférences, serait-elle la clef de la mise en œuvre d'une justice parfaite ? Faut-il souhaiter que l'intelligence artificielle devienne le seul juge ?
Les enjeux se situent dans le domaine politique. Faut-il penser qu'un calcul impartial puisse produire une société plus juste et mieux organisée que la décision humaine ?
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